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 2001-2009 : Où en est la nouvelle politique amazighe ?

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2001-2009 : Où en est la nouvelle politique amazighe ? Empty
MessageSujet: 2001-2009 : Où en est la nouvelle politique amazighe ?   2001-2009 : Où en est la nouvelle politique amazighe ? EmptyDim 1 Nov - 5:52

La célébration du discours royal d’Ajdir de 2001 s’apparente à une véritable fête de l’Amazaghité. L’IRCAM, auquel on reproche de ne pas être très présent médiatiquement, s’apprête à faire son entrée dans la cour des Institutions majeures du Royaume… « C’est l’heure des bilans », dira l’une des chevilles ouvrières de l’Institut Royal de la culture Amazighe (IRCAM) pour introduire la rencontre avec les représentants des médias autour des questions actuelles de l’Amazighité au Maroc.



Pour le recteur de l'IRCAM, Ahmed Boukkous qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’occasion, le discours royal d'Ajdir 2001 et le Dahir portant création de l'IRCAM ont jeté « les fondements d'une nouvelle politique linguistique et culturelle dans notre pays ». Pour le premier responsable de cette Institution dotée de l’autonomie financière et disposant d’un effectif d’employés qui atteindra à fin décembre 2009, 115 personnes, l’IRCAM a notamment « des missions de nature politique qui consistent à faire part à SM le Roi de mesures à même de promouvoir la culture amazighe ».

« Il s'agit d'un discours extrêmement moderne et novateur qui souligne que l'identité marocaine est diverse et plurielle bâtie autour d'affluents à la fois amazigh, arabe, sub-Saharien, africain et andalous et qui précise que cette pluralité est indissociable de l'unité de la Nation, explique le recteur de l'IRCAM. Ce dernier estime que le discours royal a marqué la fin d'une conception monolithique de la culture marocaine.

2001, le tournant !
Mohamed El Mnouar, secrétaire général de l’IRCAM, estime que le discours d’Ajdir a consacré « la rupture avec le passé marqué par l’exclusion, la marginalisation ». Pratiques qui avaient, selon lui, donné lieu à « bien des interrogations et combats ». Et d’ajouter : « le discours d’Ajdir constitue une étape qualitative dans le processus de la mise en place d’une nouvelle politique consistant à reconnaître les piliers fondamentaux de la Nation dont l’Amazighité en tant que composante essentielle de l’identité nationale ». Toutefois, «L'intégration de l'amazigh dans le système éducatif n'était pas chose facile au départ, tant sur le plan opérationnel, organisationnel que psychologique, car, elle a fait l'objet d'une résistance », indique-t-il.

Abbas El Fassi s’y engage
L’info phare de cet anniversaire a été bel et bien l’entretien tenu la veille de la célébration entre le Premier ministre Abbas El Fassi, le ministre de la communication, Khaled Naciri, la secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement scolaire, Latifa Labida et le recteur de l’IRCAM, Ahmed Boukous qui était accompagné des membres du Conseil d’administration de l’Institut. La rencontre a été perçue comme étant un signal pour un engagement de l’exécutif marocain. « L’entretien a duré une heure et quart », insistent les responsables de l’IRCAM comme pour dire qu’« une nouvelle ère de coopération s’ouvre avec l’exécutif ». « Désormais le courant passera cinq sur cinq », dit-on. En tout cas, la rencontre avec le Premier ministre a été emprunte de franchise et a permis de survoler toutes les questions à l’ordre du jour concernant le chantier de la promotion de la culture amazighe, soulignent des responsables de l’IRCAM.

Selon Ahmed Boukouss, cette réunion a porté notamment sur le lancement de la chaîne amazighe, l'insertion de la langue amazighe dans le cursus scolaire et la dynamisation des deux comités mixtes composés de l'IRCAM et des ministères de l'Education nationale et de la Culture. On notera à ce propos le communiqué de la primature où il est dit que « le gouvernement tient également à faire doter l'IRCAM des moyens nécessaires pour remplir les missions qui lui sont attribuées ». Pour sa part, le département de l'Education nationale annonce la mise en place d'un comité chargé d'évaluer cette expérience

Hommage à Driss Jettou
Même si « certains malentendus avec certains secteurs » ont été signalés, les responsables de l’IRCAM insistent plutôt sur le fait que le Premier ministre Abass El Fassi a exprimé sa volonté d’agir pour renforcer l’Institut et a exhorté tous les secteurs du pouvoir exécutif pour prendre les mesures nécessaires à la concrétisation de la volonté Royale pour la promotion de la culture Amazighe. « Nous avons abordé des sujets relatifs à l’enseignement, l’information et les droits de l’Homme dont notamment la question des noms amazighs. Concernant l’enseignement, la réunion a abordé les questions qui se posent dont la question du cadre juridique de l’enseignement de l’Amazigh et la question de la place de l’Amazighe dans le plan d’urgence 2009-2012 », rapporte l’un des responsables présents à la réunion avec le Premier ministre.

Devant l’insistance des journalistes qui voulaient avoir un peu plus de détails sur ce qui a été dit et décidé lors de cette encontre, A. Boukous indique : « ce n’est pas la première rencontre du genre. Il y en avait eu d’autres ». Il a rappelé à ce propos les rencontres tenues avec Driss Jettou notamment en ce qui concerne la chaîne TV amazighe. Le recteur n’a pas manqué de louer la personne de l’ancien Premier ministre pour « son appui fort au projet dont il a négocié, avec un fort engagement, le budget avec le ministre des Finances ».

Le recteur est serein
Des avancées quantitatives sont là certes, mais « demeure la question du cadre juridique de l’enseignement de l’amazigh », note M. El Mnouar. Le recteur l’appuie tout en soulignant la présence de l’IRCAM dans toutes les commissions du Conseil supérieur de l’enseignement. Et en toute sérénité, il a abordé « la question de la faiblesse quantitative et qualitative des ressources humaines dans l’enseignement de l’Amazigh ». Un problème qui relève, selon lui, de l’ordre des responsabilités politiques qu’assume le ministère de tutelle. Il y va de même pour ce qui est du projet la chaîne de télévision relevant du ministère de la Communication et de la SNRT. « L’IRCAM n’est pas responsable de la généralisation de l’enseignement de l’Amazigh ou de la faiblesse des RH. L’IRCAM joue un rôle d’intermédiation ».

600 associations amazighes
Interpellé par un journaliste sur certaines prises de positions « parfois radicales de certaines associations financées par l’IRCAM en ce qui concerne notamment des questions religieuses et linguistiques », le premier responsable de l’IRCAM affirme que les mécanismes de l’aide apportée au tissu associatif œuvrant dans les domaines de la promotion de la culture amazighe, sont clairement établis. « L’IRCAM finance les associations sur la base de projets bien ficelés et clairement établis », affirme-t-il. Et d’ajouter : « il y a au moins 600 associations culturelles amazighes qui ont présenté des demandes d’aide à l’IRCAM qui n’hésite pas et n’hésitera pas à appuyer toutes les associations œuvrant dans le domaine de la culture amazighe et la culture nationale en général ». « Bien entendu, il y a un certain nombre d’associations qui ont un point de vue et une position vis-à-vis de l’IRCAM comme Institution officielle », a-t-il souligné, avant de lancer : « pour nous, cela ne nous pose aucun problème. Ces associations sont indépendantes et libres et nous respectons leurs points de vue même si nous ne sommes pas d’accord avec leurs prises de position ».

Aicha Bouhjar : « c’est l’heure des bilans »
« C’est l’heure des bilans », dira la responsable de la commission scientifique, Aïcha Bouhjar en présentant les réalisations scientifiques des 7 centres de recherche que compte l’IRCAM. L’Institut compte100 actions programmées dans le cadre du plan d’action biannuel 2009-2010.

« On a commandé des traductions d’ouvrages de la littérature mondiale écrite en français et espagnol », explique A. Bouhjar. Elle annonce, non sans fierté, le développement d’un moteur de recherche amazigh. Quant au domaine de l’enseignement de l’amazighe, la même responsable préfère laisser parler les chiffres relatifs à ce chantier qui commence à prendre de l’ampleur : « nous avons 13.000 enseignants, 3.425 écoles, 75 inspecteurs formateurs, 400 directeurs d’écoles formés… ». Mais, estime-t-elle, il faut du temps pour la « standardisation de l’amazigh ».

A propos de la médiatisation des réalisations de l’IRCAM, la responsable de la commission scientifique indique que cet Institut sera bientôt doté d’un département de communication assez bien fourni pour renforcer la présence médiatique de l’institution parmi les autres composantes institutionnelles bien en vue sur la scène marocaine. Du reste, A. Bouhjar signale, à titre indicatif, que les dépenses prévues pour les activités de recherche proprement dites s’élèvent à plus de 17 millions DH soit près de 10% du budget.

La TV amazighe avant le nouvel an
La chaîne de télévision amazighe devra voir le jour à la fin de cette année. Ça y est, les responsables de l’IRCAM sont cette fois-ci certains. « La commission a déjà examiné les aspects techniques et financiers devant concrétiser le projet et la production des programmes commencera ces jours-ci », affirme A. Boukous. L'IRCAM a également organisé en partenariat avec des institutions spécialisées des sessions de formation à l'écriture du scénario et sur les techniques d'écriture journalistique afin de mieux parfaire la formation des professionnels des médias. Les cadres de cet Institut rappellent à ce propos les étapes parcourues depuis la signature du partenariat avec le ministère de la Communication en 2004 et la création d’une commission mixte qui s’est attelée à l'amélioration du concept du journal amazigh sur la RTM et le lancement d'un journal amazigh par 2M, l'extension du volume horaire de la radio amazighe et la programmation de quelques émissions sur l'Amazigh dans les chaînes de télévision nationales.

Rabat fête l’amazighité
Après avoir apprécié les petites merveilles cantiques de la chorale des enfants du Rif qui étaient accompagnés de l'orchestre symphonique Amrir, l’assistance a pu admirer des spectacles hauts en couleurs de l’art amazigh avec ses « Rways » et ses danses populaires présentées par des troupes représentatives des spécificités régionales des terres d’Imazighen : Ahidouss Tounfite, Issemkhane Inezgane et Taghrast El-Hoceima.

Cette soirée 100% amazighe, mise sous le haut patronage de SM le Roi Mohamed VI, a été ponctuée par la remise des Prix 2008 de la Culture Amazighe. Ainsi le prix du mérite a été décerné au chercheur Mohamed Chami et le prix de la pensée et de la recherche est revenu à Hammou Belghazi, pour son ouvrage « Tadda chez les tribus zemmours ». Dans la liste des primés figurent également Abdellah Al-Mannani et Lahbib Fouad, qui ont reçu le prix national de la création littéraire, respectivement pour le recueil de poésie « Ourawn Oumetta » et les contes « Tamessoumante ».

Quant au prix national de l'éducation et de l'enseignement, il a été remis dans la catégorie des formateurs à Abdelmalek Tihouna, Lahcen Bourgi et Khadija Jbara. Pour ce qui est de la catégorie des inspecteurs, le prix a été décerné à Hassan Tazi, Youssef Alla et Abderrahmane Ait Si Hmad. Dans la catégorie des professeurs, se cont Lahcen Bazigh, Laïla Bouraïs et Fatima Herchli qui se sont illustrés. Dans la catégorie du prix national de l'information et de la communication, le prix de la presse écrite a été remis à Abdelaziz Ajbahli et Moha Mokhlis et le prix de l'audiovisuel à Mohamed El-Younsi et Habiba demmouh. Pour ce qui est du prix national des arts, les heureux gagnants sont Mimoune Ourahhou et Ali Chihad dans la catégorie de la chanson traditionnelle. Le prix national du manuscrit amazigh, quant à lui, a été remis à Houcine El-Bagdi et Brahim Lemrabet. A signaler que les prix des catégories de la chanson moderne, du film amazigh, de la danse en groupe et du théâtre ont été retenus.

L’IRCAM ne veut pas tout faire
« L’IRCAM n’est pas une société de production. Et il n’a pas les moyens pour le faire », précisera l’un des responsables de l’Institut. « Mais il exprime ses avis sur les projets présentés par les sociétés de production et exprime également ses propositions pour améliorer ces projets », ajoutera le recteur.

« L’IRCAM offre ses conseils en ce qui concerne les contenus linguistiques et culturels des productions et offre également son assistance au niveau de la formation des cadres et des ressources humaines des sociétés publiques ou privées qui opèrent dans l’audiovisuel », a encore affirmé A. Boukous.

180 millions DH et 150 publications

Doté d’un budget de 180 millions DH, le plan stratégique biannuel 2009-2010 se propose de « faire de l’IRCAM une institution de référence dans le champ de la recherche et de l’action en faveur de la promotion de l’Amazighe en assurant le contrôle de la qualité des réalisations dans le cadre de la collaboration avec ses partenaires. Ce plan se décline en quatre domaines d’activités : la recherche- action, l’éducation-formation, la communication-information et l’ouverture sur l’environnement institutionnel et associatif.

Le travail effectué porte déjà ses fruits : 150 publications entre 2003 et 2009 ont été produites dans les domaines de la linguistique, de la littérature des arts de la traduction des sciences humaines et des nouvelles technologies. « Ce qui va au-delà de ce qu’on a cumulé en matière d’amazighité depuis l’indépendance », annonce avec fierté le recteur de l’IRCAM.

Imazighen et la régionalisation avancée
Interrogé par Le Reporter sur les récentes évolutions du mouvement amazighe qui est caractérisé par l’extrême diversité de ses sensibilités idéologiques et politiques, le chercheur acteur amazighe, très en vue Id Belkacem répond : « dans les milieux associatifs amazighs, il y a actuellement un débat autour de l’idée qui consiste à agir via deux ailes : culture et politique ». « Cette orientation de l’action pour la promotion de l’amazighité connaît une nouvelle dynamique qu’on a pu constater lors du dernier forum d’Agadir. Lequel a réuni une multitude d’associations nationales et des unions associatives culturelles amazighes qui agissent dans l’horizon de la reconnaissance constitutionnelle de la langue amazighe », précisera le chercheur. Ce dernier ajoute en outre que la rencontre d’Agadir a été également l’occasion de lancer le débat sur la régionalisation avancée. Selon lui, cette perspective ouvre la voie pour la construction d’un cadre fédéral consacrant le principe de la décentration du pouvoir et l’égalité des chances qui renforce l’unité nationale en raffermissant la communauté de valeurs.

Ironie de l’histoire
Le siège de l’IRCAM est sis avenue Allal El Fassi, madinat Al Irfane. « Cette localisation géographique recèle tout un symbole. Celui de la réconciliation du Maroc avec son Histoire », indique ce militant Amazigh de la première heure qui nous raconte avec émotion comment il a vécu les étapes d’évolution de la « cause amazighe » depuis ses premières manifestations. « Je me rappelle les temps où l’on racontait sur le ton de l’anecdote que l’élite fassie aux commandes des affaires les plus sensibles, faisait tout pour que les jeunes lettrés amazighs aillent à l’armée alors que les fils des familles notables devaient poursuivre jusqu’au plus haut degré leurs études », se souvient-il. Et d’ajouter : « toujours est-il que le Maroc fait actuellement figure de pionnier dans la région du nord de l’Afrique avec son traitement serein de cette question ». « Comparativement, par exemple, à l’Algérie, le Maroc se distingue qualitativement par son approche qui dénote d’un sens aigu de la conscience historique », soulignera le même militant. D’après lui, les termes du discours royal d’Ajdir en disent long sur cette démarche : « la promotion de l’Amazighe est une responsabilité nationale car aucune culture nationale ne peut renier ses racines historiques ».


source:lereporter.ma


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MessageSujet: Re: 2001-2009 : Où en est la nouvelle politique amazighe ?   2001-2009 : Où en est la nouvelle politique amazighe ? EmptyDim 1 Nov - 5:56

Conclusion de ce journal makhzenien tout va bien dans le meilleure des mondes!

Pas un mot sur l'interdiction des prénoms Amazighs ou autre actes d'apartheids causés par ce régime colonial.
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