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 Haddou Aqchich la mémoire d'un résistant Amazigh

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MessageSujet: Haddou Aqchich la mémoire d'un résistant Amazigh   Haddou Aqchich la mémoire d'un résistant Amazigh EmptyDim 27 Sep - 1:33

Haddou Aqchich la mémoire d'un résistant Amazigh Thamaz10

Haddou U Abdesslam Aqchich, est aussi appelé Ahmed Abdeslam Arrifi dans plusieurs références historiques. Il est né en 1918 dans le village de Tamasint, le fief de Imrabden, dans la tribu des Ait Waryaghel, la province d'Al Hoceima. Après avoir appris les enseignements de l'islam et appris le Coran par cœur, dans de nombreuses mosquées Rifaine, il quitte sa terre natale pour poursuivre ses études dans un institut à Titawin, où il consacre son temps à l'étude et s'engage dans le syndicat étudiant et le mouvement de protestation de l'institut, qui vise à défendre le droit à la bourse et à la subsistance.

Ses activités de militantisme et ses soucis politiques le mèneront à être expulsé de l'institut. Ensuite, il s'installe à Fès pour poursuivre ses études dans l'une de ses institutions où il sera expulsé pour les mêmes raisons. Alors il se décide d'aller de nouveau à Titawin et s'engage dans des activités politiques contre la colonisation espagnole du Rif. En 1945, les troupes espagnoles l'ont arrêté puis l'ont proscris dans son village natal ou il fut assigné à résidence. Grâce à l'aide de l'un de ses amis, il a réussi à fuir son village, sans même informer les membres de sa famille. Ensuite il est réapparu au Caire (Égypte).

La première chose qu'il a fait quand il est arrivé en Égypte, était la recherche de la demeure de Mohand U Abd El-Karim Khatabi, qui l'a convaincu de poursuivre ses études à l'université d'Al-Azhar, Khatabi découvre en lui la bravoure et ses idées courageuses, c'est la raison pour laquelle il lui suggère d'intégrer la faculté militaire de Bagdad (Irak) afin de se former, il intégra cette établissement le 01 octobre 1948. La formation militaire vise à former le noyau des cellules de l'armée de libération, dont le but est l'indépendance pleine et entière des pays de Tamazgha.

Il a obtenu son diplôme le 30 juin 1951, avec le grade de sous-lieutenant. Après cela, il rejoint les groupes constitués par Khatabi pour accomplir des missions révolutionnaires en Algérie et en Libye. Il a participé à la approvisionnement d'armes aux guerriers algériens et à la formation de plus de 30 000 guerriers algériens et libyens. On dit aussi qu'il a été l'instigateur de la résistance dans les montagnes de l'Aurès en Algérie.

Fin 1955, il est de retour à Titawin, où il a exécuté un certain nombre de missions mandatées par Mohand khatabi. Mais il sera arrêté rapidement par les forces d'occupation qui l'ont transféré à Sebta et incarcéré pendant 3 mois pour coup d'état.

Après avoir été libéré, il retourne à son lieu de naissance et fait le tour des villages et des marchés populaires de la région d'Alhoceima, il va informé la population des différents complots contre le pays et leur communique les positions de leur leader Moulay Mohand sur ce maudit accord qui a donné une pseudo indépendance à notre région au lieu d'une véritable indépendance pour laquelle les vrais résistants avaient lutté.

Il a appelé à continuer d'appuyer la résistance armée jusqu'au retrait total des forces d'occupation et de châtié les traitres et les partisans de la colonisations. Il répétait toujours que "l'avenir du Rif est liée à la vie de son chef Mohand Khatabi".

Afin de réaliser leurs buts malveillants, les gouverneurs et les partisans de la colonisations ont combattu chaque personnes en lien avec Moulay Mohand, leurs méthodes étaient : l'assassinat, le kidnapping, la torture et l'incarcération dans des prisons, des prisons secrètes furent crées dans de nombreux endroits pour commettre les faits mentionné ci-dessus. À la fin avril (certains disent Maï) de 1956, la maison familiale de Haddou Aqchich a été assaillis par un commando armé composé de plusieurs dizaines de combattants. Les membres de la famille on d'abord essayé de faire face aux commandos, mais ils n'étaient pas assez nombreux leur maison était assiégée. Puis Haddo Aqqcich a été enlevé. Quand il l'amenèrent à leur voiture, il dit à sa mère : "nous sommes tombés entre les mains de l'ignoble. Mais si je suis destiné à vivre, je vivrai avec dignité ou mourrai honorablement."

Haddo Aqchich n'est pas réapparu depuis son enlèvement par le commando. On dit qu'il a été assassiné par les milices de l'Istiqlal, parti qui répandaient la mort, la terreur et la peur parmi les habitants du Rif. Il est également dit qu'il fut sauvagement torturé par Allal Al-Fasi, Torris, et Mehdi Ben Barka. Dans son livre "Brisha’s House or The Story of a Kidnapped", Mehdi Momni Tajkani mentionne que Haddo Aqchich a été assassiné à Jnan Abricha près de Tétouan, l'endroit été utilisé par l'Istiqlal, parti de militants adeptes de la torture. On dit aussi qu'il fut enterré dans un lieu désert, anonyme.

Il convient de mentionner que le comité d'équité et de justice ont ignorée, dans son rapport général, toute référence à l'enlèvement de Haddo Aqchich. Elle n'a pas non plus enquêter sur son destin. Son nom n'est même pas inclus dans la liste des séquestrés dont le sort est toujours inconnu. Ils se sont contentés d'appeler son frère Mhamed Lamrabet (Aqchich) à l'une des sessions du comité, et de parler pendant quelques minutes de son frère Haddou et de la souffrance de sa famille et de son père qui fut arrêté au cours de la révolution du Rif (de 58 à 61) et condamné à mort. Bien qu'il ait obtenu une grâce il est resté en prison 4 ans de plus, à sa sortie il souffrait de différente maladie contracter lors de son incarcération en prison.

Quel que soit le destin du colonel Haddou Aqchich, l'ultime vérité est qu'il a été enlevé par ceux qui ont comploté contre la nation et dont les intérêts étaient menacés par la détermination de la résistance, qui voulait parvenir à une indépendance totale, et ceux qui étaient favorables aux position du régimes afin de faire obstacle aux fidèles fils du pays, Mohand Khatabi.
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