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Messages : 1406 Date d'inscription : 04/09/2009 Age : 41
| Sujet: Commémoration de la bataille de Awergh Dim 27 Sep - 3:30 | |
| La bataille de Awergh (ouergha, ar.), également connu sous le nom du Annual français, s'est déroulée entre le 13 avril et 20 juillet 1925, entre l'armée de la République du Rif et l'armée franco-marocaine. La défaite de ces derniers a agi comme un "casus belli", ce qui a poussé la france à s'allier avec l'espagne et à l'appuyer militairement et diplomatiquement pour la recolonisation du Rif.
Sous le commandement de Amghar Mohand le 13 avril 1925, 3000 Rifains vont attaqué la ligne qui marque la frontière entre le protectorat français et la République du Rif, matérialisé par le fleuve Awergh qui d'est en ouest coule au pied du Rif. L'offensive Rifaine se fera d'abord sur la tribu des Ait Zerwal qui étaient alliés au colonialiste, puis feront chanceler la ligne de défense qu'avait construite le maréchal Lyautey. Les postes de l'Awergh tombèrent les uns après les autres, ce fleuve qui signifie en Tamazight "or ou jaune", sera jonché tout le long de cadavres de l'armée franco-marocaine. L'offensive va repousser les troupes colonialistes vers Taza et Fès, l'armée Rifaine sera quasiment au porte de Fès.
L'armée franco-marocaine du maréchal Lyautey disposait de 20.000 soldats avec un équipement complet et d'armement moderne . Ils étaient soutenu par cinq escadrons d'avions et son commandement n'était soumis à aucun type de pression politique ou de l'opinion publique. Malgré cela, au 20 juillet 1925 la débâcle est totale, on dénombre du coté de l'armée franco-marocaine environ 2000 morts et 3170 blessés, en deux mois et demi, 48 postes sur 66 seront annihilés et détruiront tous la flotte aérienne qui se trouvait sur l'aérodrome de Tala Amedwin (medouina, ar.). La déroute des troupes du maréchal Lyautey fut tel qu'un certains nombre de garnisons préfèrent se faire sauter, c'est ainsi que le sous-lieutenant Paul Lapeyre de l'infanterie coloniale a perpétré un attentat suicide plutôt que de rendre son poste de Ait Derkul.
Du coté Rifains les pertes furent aussi nombreuse environ 500 Amazighs laissèrent la vie dans ces affrontements, aujourd'hui aucune stèle n'est édifié à la mémoire de ces patriotes Rifains. Ces martyrs Rifains ne seront réellement célébrés que lorsque cessera la colonisation marocaine sur le Rif et qu'elle retrouvera son indépendance perdu en 1926. | |
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