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Messages : 1406 Date d'inscription : 04/09/2009 Age : 42
| Sujet: Discours du desposte mohamed allouite sur la régionalisation. Dim 8 Nov - 7:17 | |
| A l'occasion de l'anniversaire du canular dit de la "marche verte", la reine mohamed allouite a daigné pour ce pseudo évènement, nous faire part de sa vision politique dans un discours de propagande rempli de haine et de menace. Dans ce discours il a parlé bien évidemment du projet d'autonomie régionale pour le sahara. Lors des discours précédent, il a plusieurs reprises évoqué que ce projet de régionalisation serait étendu à d'autres régions, comme le Rif par exemple qui a perdu son indépendance en 1926 et qui est depuis colonisé et annexé au maroc. Voici un article qui résume les prises de position du dictateur mohamed allouite : - Spoiler:
Démocratie locale-Vers la mise en place d'une régionalisation avancée: Pour mieux cerner la répartition des compétences entre les niveaux central et régional (Le Matin 06/08/2009)
Le processus de régionalisation mis en œuvre depuis 1997 est appelé à connaître une accélération certaine. Cela impliquera sans doute une révision du découpage régional pour plus d'équilibre. Pour mieux cerner la répartition des compétences entre les niveaux central et régional, S.M. le Roi Mohammed VI a annoncé l'installation, sous peu, de la Commission consultative sur la régionalisation dont la création avait été rendue publique en novembre dernier, à l'occasion du 33e anniversaire de la Marche Verte.
Dans le discours du Trône prononcé, le 30 juillet 2009, à l'occasion du 10e anniversaire de l'intronisation du Souverain, S.M. le Roi a indiqué : «Dans notre résolution à promouvoir la gouvernance territoriale, Nous avons décidé de lancer un chantier fondamental de réformes, en l'occurrence la mise en place d'une régionalisation avancée qui, Nous le souhaitons, marquera un saut qualitatif dans le processus de démocratie locale.
A cet égard, Nous comptons procéder, sous peu, à l'installation de la Commission consultative sur la régionalisation», a souligné S.M. le Roi. «Nous attendons de cette commission qu'elle soumette à notre Haute appréciation, dans quelques mois, une conception générale de ce que pourrait être le modèle marocain d'une régionalisation avancée, assurée par des conseils démocratiques, dans le cadre d'une répartition cohérente des compétences entre le centre et les régions», a ajouté le Souverain.
La région, en tant qu'entité politique novatrice, est donc appelée à favoriser la synergie entre Etat central et vie institutionnelle locale, par le biais d'une meilleure proximité, et partant, d'une meilleure communication entre la capitale et les provinces.
Car il est toujours amer de constater que les dossiers les plus importants sont encore traités à Rabat, ce qui va à l'encontre de la gestion moderne de l'Etat et du nécessaire rapprochement de l'administration des citoyens. C'est en révisant la conception et le rôle de l'Etat au niveau local qu'on pourrait créer les conditions d'une meilleure gestion de la chose communale ou régionale.
Pour ce qui est de la mise en valeur d'une meilleure intégration de la région, et en particulier des provinces sahariennes récupérées et de leurs habitants, S.M. le Roi a invité la nouvelle commission «à engager une réflexion approfondie sur les voies et moyens à mettre en oeuvre pour faire de nos provinces du Sud un véritable modèle en matière de régionalisation avancée, de manière à consolider la gestion démocratique de leurs affaires locales et les habiliter à exercer des compétences plus larges».
En effet, la recherche de l'équilibre régional a toujours été au fronton des soucis majeurs des décideurs dans la politique des domaines relevant, entre autres, des infrastructures de base et des interactions entre les régions. La région, en tant qu'entité politique novatrice, est appelée à favoriser toutes les formes de synergie dans le cadre de la démocratie participative. Aussi, la décentralisation, la déconcentration de la gestion et l'administration de proximité sont-elles des éléments constants de la politique générale du Maroc.
Des impératifs d'ordre politique sont venus renforcer cet élan pour faire de la région un espace de concertation censé aider à promouvoir l'ancrage de la démocratie et permettre la mise en oeuvre d'une véritable politique de développement.
C'est dans cette optique que le Souverain a également exhorté le gouvernement «à diligenter l'élaboration d'une Charte de déconcentration administrative, sans laquelle aucune régionalisation efficiente ne peut être envisagée. Aussi est-il nécessaire de transcender les mentalités centralisatrices figées».
«C'est à l'aune de la régionalisation avancée et de la déconcentration élargie, que l'on mesurera les progrès réalisés dans la réforme et la modernisation des structures de l'Etat», a encore souligné S.M. le Roi. Dans ce sens, il est inutile de rappeler q u'il ne peut y avoir de décentralisation sans déconcentration. Ces deux concepts, qui sont des instruments privilégiés de la modernisation politique et administrative, permettent une gestion publique plus rationnelle et une vie politique locale plus démocratique.
C'est pourquoi, deux ans après l'intronisation du Souverain, une nouvelle décentralisation a été engagée en juillet 2001 par la nomination de walis, dotés en janvier 2002 de pouvoirs très importants.
Cette décentralisation qui constitue une avancée démocratique dans la perspective d'une gestion par les citoyens de leurs affaires locales, provinciales et régionales, découle au fait des Hautes directives Royales contenues dans le discours du Souverain prononcé en octobre 1999 à Casablanca.
Ce jour là, S.M. le Roi avait défini les objectifs de la planification régionale et locale qui visent à renforcer le rôle économique des collectivités locales par le développement de leurs ressources humaines, matérielles et financières. S.M. Mohammed VI avait alors souligné : «Nous avons décidé d'élargir le domaine de gestion des affaires locales au profit de nos habitants et de leur permettre d'assumer la responsabilité de cette gestion dans le cadre de la régionalisation à laquelle Notre regretté Père avait appelé en 1996 dans le discours marquant l'anniversaire de la Marche Verte.
Nous oeuvrons par la grâce de Dieu, à sa généralisation avec tout ce que cela implique comme décentralisation que Nous estimons correspondre aux spécificités inhérentes à la richesse de la nature du Maroc et de sa culture, dans le cadre d'une pluralité cohérente et d'une diversité harmonieuse».
La régionalisation est aujourd'hui un choix stratégique pour le Maroc, car elle constitue une avancée démocratique dans la perspective d'une gestion par les citoyens de leurs affaires locales, provinciales et régionales. Etant entendu que le principe de base, ainsi que la finalité, est de réussir un développement intégré et intégrateur.
Par El Mahjoub Rouane | LE MATIN
Voici un autre article qui met en perspectif les solutions et les statuts envisageaient que pourrait adopter le projet de régionalisation : - Spoiler:
Quel statut d’autonomie pour le Sahara ? Jusqu’où peut-on aller en matière de délégation de compétences et de pouvoirs ? Deux théories s’affrontent : celle d’un statut d’autonomie uniquement pour le Sahara et celle d’une régionalisation poussée, étendue à l’ensemble du territoire. Quelle que soit l’option choisie, il faudra revoir les fondamentaux de la Constitution.
Hormis le drapeau et le timbre, tout le reste est négociable, disait feu Hassan II. En langage diplomatico-juridique, cela signifie que le Maroc est disposé à accorder au territoire du Sahara un statut d’autonomie négocié et approuvé par ses populations. Une autonomie respectant la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du pays. Cela exclut d’emblée deux options : l’intégration pure et simple au Royaume et l’indépendance du territoire. Une position rappelée avec force dans un mémorandum adressé, il y a quelques jours, aux Nations Unies. Le Maroc avait précisément rejeté le Plan Baker II parce qu’il péchait par une combinaison fatale entre l’approche référendaire et la solution d’autonomie. Appliqué, il aurait installé un régime d’autonomie (plutôt proche d’une fédération) qui aurait débouché après cinq ans sur un référendum d’autodétermination. Depuis, on évoque sans cesse ce statut d’autonomie qui permettrait de résoudre le conflit du Sahara dans le cadre d’une régionalisation avancée. Ce qui soulève toute une série d’interrogations. Faut-il opter pour un statut spécial uniquement pour ce territoire ou plutôt pour la généralisation à l’ensemble du Maroc d’un système dotant les régions de pouvoirs étendus ?
Régionalisation : une affaire strictement maroco-marocaine ou un projet à discuter ? De quel modèle peut-on s’inspirer ? Des régions françaises ou italiennes ? Des communautés autonomes espagnoles ou des régions belges ou encore des Länder allemands ? Jusqu’où peut-on aller ? Une révision constitutionnelle est-elle incontournable ? L’un des fondateurs du Collectif Sahara-Maghreb, Abdelali Benamour, appelle à la vigilance : «Une proposition marocaine devrait éviter un écueil majeur : mettre les autres protagonistes devant le fait accompli. Il faut discuter, écouter et tenir compte des positions des autres parties». L’ancien ministre des Affaires étrangères (de 1979 à 1983), M’hamed Boucetta, est d’un tout autre avis : «Je suis intimement convaincu que dans cette affaire, l’Algérie n’acceptera jamais une solution proposée par le Maroc». D’où sa proposition de mettre en place, sans attendre, une régionalisation poussée dans l’ensemble du pays. En fait, trois scénarios sont envisageables pour la mise en œuvre d’un statut d’autonomie pour le Sahara. Une régionalisation généralisée à l’ensemble du pays serait le premier scénario. Il est le plus fécond en questionnements et bute, de ce fait, sur d’innombrables difficultés et résistances. Pourquoi ? Parce que cela suppose le passage de la régionalisation actuelle, embryonnaire et de type administratif, à une régionalisation politique avancée, qui rappelle celle instaurée en Espagne sous le nom de communautés autonomes. En effet, au Maroc les seize conseils régionaux actuels sont désignés par des élus de deuxième degré (les conseillers communaux) et même de troisième degré (les conseillers des provinces et préfectures). Leurs pouvoirs sont très limités, l’exécutif est exercé par des représentants du pouvoir central (gouverneurs et walis). S’ajoute à cela le fait que les moyens financiers de ces régions sont dérisoires !
Un risque de cataclysme institutionnel existe Une situation qui est aux antipodes de la régionalisation politique où les Parlements régionaux sont élus au suffrage universel direct et où les exécutifs sont à leur tour désignés par ces assemblées. De plus, leurs prérogatives sont très larges (voir infographie) et leurs moyens financiers consistants, puisque, dans le cas des Länder allemands, la répartition des impôts est prévue dans le texte de la Constitution elle-même. Mettre en œuvre une telle régionalisation serait enclencher une révolution institutionnelle. Abderrahim Fadel, enseignant à l’Université Hassan II à Casablanca et l’auteur d’une thèse récente sur la régionalisation, estime que «ce passage d’une régionalisation administrative à une régionalisation politique risque de provoquer un cataclysme institutionnel. Le Maroc ne supporterait pas un tel choc». Un tel passage suppose une mutation des mentalités et des pratiques de l’administration, la suppression de la tutelle administrative exercée par les walis et gouverneurs et son remplacement par un contrôle juridictionnel (devant les tribunaux), la détermination de la répartition des impôts et taxes entre l’Etat et les régions, la transparence des décisions, la publicité des débats des assemblées élues, le droit de pétition, les référendums locaux... Cela ouvrira un vaste chantier législatif et réglementaire et exigera même une révision constitutionnelle (statut et pouvoirs des régions et rôle des gouverneurs). À titre d’exemple, rappelle M. Fadel, la timide réforme régionale préparée en France entre 1982 et 1986 a nécessité l’adoption et la promulgation de pas moins de 25 lois, complétées par environ 200 décrets ! On ose à peine imaginer le temps que nécessiteraient l’élaboration et l’adoption de l’arsenal pour une réforme régionale aussi poussée, chez nous. Mais même si tous ces obstacles étaient levés, avons-nous une élite régionale réceptive et capable de s’impliquer avec abnégation dans la gestion des larges pouvoirs qui pourraient être confiés à leurs régions ? La première réponse qui vient à l’esprit est de partir de l’existant et de mettre à l’index une élite communale corrompue et plus prompte à se servir qu’à servir l’intérêt des citoyens.
Les pesanteurs d’une uniformisation institutionnelle et législative Certains refusent un tel défaitisme. Pour eux, nos élites locales ne sont pas plus mauvaises ou moins éthiques que celles des pays comparables au Maroc. Mais alors pourquoi ça marche chez eux et pas chez nous ? La réponse résiderait dans la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption, le bannissement de l’impunité et par-dessus tout l’application intransigeante du principe de l’égalité de tous devant la loi... A partir de là, même chez nous, la sélection se ferait naturellement. Larbi Benothmane, universitaire, spécialiste de l’Espagne, pose un autre problème de fond : «La régionalisation est presque le synonyme de démocratie. Sommes-nous prêts à accorder plus de démocratie aux citoyens pour gérer leurs affaires locales et régionales ? Voilà la question à laquelle se ramène en définitive la régionalisation». Quel degré ou quel modèle de régionalisation faut-il donc adopter ? Pour répondre à cette question, il faut savoir jusqu’où nos décideurs sont prêts à emprunter le chemin de la démocratisation. Par ailleurs, faut-il opter pour une régionalisation à géométrie variable ou appliquer le même statut à toutes les régions sans distinction ? Abderrahim Fadel rappelle un épisode révélateur. Dans un discours prononcé devant le Conseil consultatif des affaires sahraouies, en 1992, feu Hassan II avait affirmé que la régionalisation s’appliquerait d’abord au Sahara, avant de s’étendre à l’ensemble du pays. Malheureusement, lorsque la loi régionale a été adoptée en 1996, c’est la même loi qui s’est appliquée à toutes les régions. «Au Maroc, affirme Abderrahim Fadel, nous sommes habitués à des régimes généraux uniformes, qui appliquent les mêmes règles que l’on soit à Casablanca ou dans une petite commune rurale. Une pesanteur d’uniformisation institutionnelle et législative, héritée de la France». Or, la France est un cas presque unique. Et encore, le système français prévoit un statut spécial pour la Corse et les régions d’Outre-Mer. Juridiquement, rien n’empêche une régionalisation à géométrie variable. En Espagne même, et contrairement aux idées reçues, chacune des 17 communautés autonomes espagnoles a élaboré, à partir de 1978, son propre statut autonome en fonction de ses particularités (économiques, culturelles, linguistiques) et de ses besoins. Le cas de l’Italie est encore plus prononcé et plus ancien. La Constitution italienne du 27 décembre 1947 a établi 15 régions ordinaires et cinq autres à statut particulier. La Belgique est l’exemple d’un pays qui s’est engagé, à partir de 1980, dans un mouvement profond de régionalisation, qui s’apparente plutôt à une fédéralisation du pays, et qui a donné la part belle à la diversité culturelle et linguistique. En plus des institutions nationales (premier ministre, gouvernement, Parlement) trois régions (la Wallonie, la Flandre et Bruxelles Capitale) et deux communautés sont dotées des mêmes institutions. Ceci sans oublier les provinces et les communes. Une véritable inflation institutionnelle pour un pays de 10 millions d’habitants répartis sur un territoire de 30 000 km2 seulement (à titre de comparaison le Maroc s’étend sur plus de 710 850 km2). Mais c’était le prix à payer pour le maintien de l’unité nationale tout en respectant les droits démocratiques des Wallons et des Flamands. Quant au cas des Länder allemands, très souvent cité comme source possible d’inspiration, c’est justement un exemple qui n’a rien à voir avec la régionalisation. L’Allemagne, on l’oublie souvent, est un Etat fédéral, à l’image des Etats-Unis. Les Länder sont des Etats fédérés, ayant leur chancelier, leur gouvernement, leur Parlement, leur justice et même une Cour suprême. D’ailleurs, c’est ce modèle qui a dû inspirer l’architecture institutionnelle d’autonomie pour le Sahara proposée par James Baker (Plan Baker II), appelée ASO (Autorité du Sahara Occidental), qui disposerait d’un Parlement et d’un Président élus au suffrage universel direct, d’une justice, et même d’une Cour suprême et de très larges compétences exclusives.
Un package global A y regarder de plus près, l’ASO aurait eu plus de pouvoirs qu’un Land allemand et aurait abouti à la création d’une république dans un royaume. C’est pourquoi le Maroc ne pouvait que refuser une telle proposition. La question reste entière : de quel modèle s’inspirer ? Celui des Länder est à exclure d’office, à moins qu’on veuille passer d’un Etat unitaire à un Etat fédéral. Tous nos interlocuteurs considèrent qu’un dosage entre les modèles italien et espagnol serait le plus approprié. Et tous sont unanimes à rejeter la reproduction d’une régionalisation uniforme et à opter pour une régionalisation à géométrie variable modulée en fonction des particularités et des besoins de chaque région. Il va de soi que la régionalisation devra faire l’objet d’un large débat national et associer étroitement le Parlement à son élaboration. En fait, les partisans de ce scénario, celui d’une régionalisation touchant l’ensemble du pays, l’envisagent dans le cadre d’un «package» global, qui aboutirait à la fois à la résolution du problème du Sahara, la transition démocratique et la régionalisation avancée, à l’image de ce qui s’est passé en Espagne en 1978. Pour M. Benothmane, «la création et la mise en place des Communautés autonomes en Espagne avaient coïncidé avec une très forte volonté politique des décideurs pour la démocratisation du pays. Ces communautés ont donc été une expression de la démocratisation consacrée par la Constitution espagnole du 29 décembre 1978». Enfin, il reste le dernier scénario, celui de l’adoption d’un statut spécial négocié d’autonomie pour le Sahara en attendant le reste. Un scénario qui ne présente d’intérêt pour l’évolution du Maroc que si le statut spécial est destiné à faire boule de neige dans le reste du pays. Des suggestions ont été faites pour lancer la régionalisation dans le sud et le nord du pays. Certains rétorqueront qu’il est pour le moins bizarre d’entamer ce processus dans les régions les plus déshéritées du pays plutôt que dans les régions les plus riches et les plus dynamiques, comme Casablanca par exemple. «La solution idéale serait la régionalisation pour tout le pays. Un statut spécial pour le Sahara uniquement ne serait légitime aux yeux des autres régions qu’à la condition qu’il soit une ouverture sur l’avenir, pour préparer la généralisation de la régionalisation», conclut M. Benothmane. Mais après tout, historiquement, la régionalisation a été mise en œuvre pour convertir des revendications régionalistes prônant parfois la violence et le séparatisme en action politique pacifique et intégrée dans le concert national. Reste la révision constitutionnelle. Jusqu’où peut aller celle-ci ? Il est évident que plus les régions auront des pouvoirs étendus, plus cette révision sera importante et surtout délicate
La timide réforme régionale préparée en France entre 1982 et 1986 a nécessité l’adoption et la promulgation de pas moins de 25 lois, complétées par environ 200 décrets ! On ose à peine imaginer le temps et l’effort que prendrait une régionalisation poussée.
«La solution idéale serait la régionalisation pour tout le pays. Un statut spécial pour le Sahara uniquement ne serait légitime aux yeux des autres régions qu’à la condition qu’il soit une ouverture sur la généralisation de la régionalisation.». Chafik Laâbi 01-10-2004
Donc lors de ce discours le despote a évoqué et précisé un peu plus ses intentions au sujet du projet d'autonomie pour le sahara notamment sur deux points qui nous renseigne sur ce que serait à l'avenir une éventuelle régionalisation ou autonomie pour le Rif par exemple, voici ce qu'il a déclaré : - Citation :
- 1- Faire bénéficier les provinces sahariennes de la primauté dans le processus de régionalisation avancée escomptée, de façon à conforter leur capacité à gérer leurs propres affaires locales.
2- Veiller à ce que le gouvernement fasse de ces provinces un modèle de déconcentration et de bonne gouvernance locale, en mettant à leur disposition les meilleurs cadres et en leur conférant de larges compétences sous la supervision, légale et ferme, des walis et des gouverneurs de Notre Majesté. On y apprend que le projet de régionalisation évoquée par mohamed allouite ne pourra être mit en application pour l'ensemble du territoire qu'il administre, cas la seule condition que la souveraineté du maroc sur le sahara soit effectif sur tous les plans et au vu des tournures que prennent les négociations entre les belligérants, il parait évident que ce projet ne risque pas d'aboutir de sitôt si ce n'est jamais. D'autre part, il n'est plus question d'autonomie, mais de "régionalisation avancée", cela en dit long sur le statut qu'aura en définitif le sahara qui sera finalement considéré comme les autres provinces. D'ailleurs, il l'affirme par la suite puisqu'il évoque que cette région sera administrée par des gouverneurs qui seront les garants du pouvoir exécutif, donc les prérogatives de l'état centrale et de son administration seront toujours omniprésentes et leur pouvoir d'intervention au niveau local incontournable tel que c'est le cas actuellement ou les instituons décentralisées sont contrôlées par le gouverneur. Par conséquent, on peut conclure à la lecture de ce discours que le projet évoqué par le tyran mohamed allouite n'est que de la poudre aux yeux, car en définitif le système makhzenien sera toujours celui qui en coulisse tira les rênes, ainsi la décentralisation n'est rien d'autre qu'un slogan vide de réalité. Donc ce despote met devant le fait accompli ceux et celle souhaitant pour leur région, notamment au Rif, un projet d'autonomie. Leur marge de manoeuvre est extrêmement réduite, car d'une part leur volonté ne leur sera octroyée qu'après le problème du sahara réglé et si tel était le cas, alors forcément les autres régions bénéficieront au maximum du même statut accordé au sahara, c'est à dire une "régionalisation avancée" ce qui n'est strictement pas équivalent à une autonomie élargi souhaités par les Amazighs du Rif. | |
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